Entreprendre au féminin #1 – Autonomie
Entre mythe et puissance réelle
Cet article est issu de ma newsletter de juin 2025.
Je le partage ici en entier pour ouvrir la série « Entreprendre au féminin » et nourrir nos réflexions ensemble.
« C’est ne plus subir, c’est pouvoir décider, même dans l’incertitude. »« C’est faire des choix sans devoir les justifier à une hiérarchie. »« C’est savoir que l’on peut compter sur soi-même… tout en étant bien entourée. »
Ces phrases, je les ai entendues mille fois. Chez des femmes qui, un jour, ont décidé de reprendre le pouvoir. De passer d’un quotidien subi à un projet choisi. Et bien souvent, ce passage-là commence par un mot : autonomie.
Une quête de liberté… et de justice
Pendant mes années dans le salariat, j’ai vu à quel point le système pouvait être étouffant. Non pas à cause du travail lui-même, mais à cause de ce qu’il empêche. Une idée proposée, ignorée. Un problème de terrain, minimisé. Des décisions prises loin du réel, souvent dictées par l’ego plus que par le bon sens.
À force de voir les décisions prises loin du réel, loin du bon sens, j’ai ressenti un mélange d’injustice et d’impuissance. Et un jour, j’ai compris : ce que je voulais, ce n’était pas un nouveau poste. C’était un nouveau pouvoir d’agir. Un cadre où ma voix compte, où mes idées ont leur place, et où je peux avancer sans avoir à jouer un rôle.
L’autonomie, une motivation centrale des femmes entrepreneures
Je ne suis pas la seule. D’après le baromètre 2025 sur l’entrepreneuriat des femmes en France, publié par Madame Figaro avec She’s Mercedes et Kantar, 77 % des créatrices d’entreprise se disent heureuses d’avoir franchi le pas. Et parmi les premières raisons évoquées : la volonté d’être libres de décider, de créer, de s’organiser à leur manière.
Et ce n’est pas un hasard : l’autonomie arrive en tête des motivations. Elle s’incarne dans la liberté de choisir ses horaires, ses projets, ses clients, ses conditions de travail. Elle permet d’aligner ses décisions à ses valeurs, à son énergie du moment, à sa propre vision de la réussite.
Ce que les femmes cherchent, ce n’est pas juste de « faire leur truc dans leur coin ». C’est de ne plus dépendre d’un système rigide, souvent pensé sans elles.
C’est pouvoir travailler autrement, penser autrement, vivre autrement.
Créer son cadre, choisir ses règles
Autonomie, ça veut dire quoi concrètement ?
👉 C’est choisir ses horaires, ses clients, ses priorités.
👉 C’est construire un projet fidèle à ses valeurs, sans compromis permanent.
👉 C’est dire non à des missions qui n’ont plus de sens.
👉 C’est oser une forme de liberté qui fait parfois peur, mais qui rend fière.
Pour 42 % des femmes interrogées, l’équilibre entre vie pro et vie perso est un facteur clé de leur bien-être mental. Ce n’est pas un luxe, c’est une nécessité. Entre responsabilités familiales, aspirations professionnelles, fatigue chronique ou injonctions contradictoires, nombreuses sont celles qui choisissent d’entreprendre pour ne plus s’adapter à un modèle épuisant.
L’autonomie devient alors un outil pour réinventer sa vie, pas seulement son travail.
Créer un revenu libre, sortir des plafonds invisibles
L’autonomie, c’est aussi le droit à l’indépendance financière. Ne plus dépendre d’un employeur, ne plus attendre une reconnaissance incertaine, ne plus se heurter à un plafond de verre. Créer son activité, c’est créer ses propres conditions de réussite.
Presque une femme entrepreneure sur deux cite l’indépendance financière comme motivation principale. Pour beaucoup, c’est une manière de valoriser enfin leurs compétences, leur engagement, leur expertise.
Mais une autonomie... sous conditions
Cette liberté-là, aussi précieuse soit-elle, a un coût.
Elle se paie parfois en solitude. En fatigue. En doutes qu’on rumine seule devant son ordi.
👉 72 % des femmes entrepreneures évoquent un niveau d’énergie moyen ou faible.
👉 La charge mentale ne disparaît pas, elle se transforme.
👉 L’accès aux financements, aux réseaux, à la légitimité reste inégal.
L’autonomie n’est pas un Eden sans faille. C’est un chemin exigeant, semé d’obstacles, mais riche de puissance.
Entre mythe et réalité : l’autonomie comme révolution silencieuse
En fait, l’autonomie n’est pas une fin en soi. C’est un outil. Un espace intérieur qu’on (re)conquiert pour créer une activité à son image. Un levier de transformation personnelle, sociale, parfois même politique.
Quand une femme décide de prendre en main son temps, ses revenus, sa vision…Quand elle cesse de s’adapter à un monde qui l’ignore… Quand elle bâtit quelque chose pour elle, et parfois à partir d’un ras-le-bol profond… Alors, oui, elle devient entrepreneure. Mais surtout : elle devient actrice.
En résumé
L’autonomie n’est pas un luxe, c’est un besoin vital.
Pas une promesse marketing, mais un moteur d’émancipation réelle.
Et pour beaucoup, entreprendre, c’est enfin dire : Je choisis. Je décide. Je construis.
À ma façon.
Et toi ?
Qu’évoque pour toi ce mot, autonomie ?
Est-ce une force ? Une contrainte ? Les deux à la fois ?
J’aimerais beaucoup lire tes retours en commentaire
À suivre dans cette série :
#2 – Niveau de vie : entre fantasme de liberté et réalité économique
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